Nico, notre frère, Jean Luc,
Quel exercice difficile, de te rendre hommage en quelques minutes. On t’aurait bien demandé de le faire, mais tu n’es pas dispo.
Nous allons aller à l'essentiel, ce qui te caractérise, ton grand cœur. Toute ta vie tu l'as passée à aider ceux que tu aimes. Et des gens que tu as aimé, il y en a beaucoup. Quel privilège d'en faire partie.
Aujourd’hui nous prenons le micro, mais contrairement à d’habitude, tu ne seras pas avec nous pour pousser la chansonnette.
En fait, on pourrait dire que tu ne seras plus jamais avec nous… Mais c’est faux ! Cela voudrait dire que l’on ne se souviendrait pas, et ce n’est pas possible, tu as fait en sorte que ça ne puisse pas arriver.
Il y a d’abord Charlotte que tu aimes tant et en qui nous te verrons chaque jour.
Puis, nous, tes amis pour lesquels tu as pris tant de place dans nos vies, nos cœurs, nos décisions et même nos goûts… Car oui, tu avais ce que tu appelais le « goût universel ». Un concept bien à toi, mais qui te permettait d’émettre un avis sur tout et surtout un avis, et particulièrement le tien.
Sur :
• Notre façon de nous habiller ou de nous coiffer,
• Ce que nous mangions et ton aversion pour le fromage (pour toi les gens qui mangeaient du fromage n’avaient pas leur place sur terre)
• Notre façon d’aborder les filles : “Bouges pas je vais te montrer”, et au final tu partais avec. Ah ça tu avais de la tchatche, Et toi tu as été élevé par la reine de la Tchatche. Ta maman, Christiane. On ne peut pas faire mieux.
• Nos prénoms ou noms, tu t’amusais à nous nommer autrement, mais en général ça tournait autour de Jean-Louis, Géraldine, ou un jeu de mots dont tu avais le secret,
• Nos loisirs, tu avais inventé le concept de « randoulade », la randonnée en roulade avant, pour nous exprimer à quel point tu ne comprenais pas les gens qui marchaient ou qui partaient en camping.
À propos de concept, tu avais une imagination débordante pour inventer ou trouver des idées, et toujours dans le but de nous faire rire.
• L’école de la redondance avec Mika, ton acolyte de la “brigade du bide”. Vous inventiez des blagues qui ne faisaient rire que vous.
• Des Quizz musicaux ou culturels interminables, et vu le nombre de fois où tu as gagné à « qui veux gagner des millions », Charlotte ne devrait pas avoir de souci à se faire.
• Aller chanter, guitare à la main et bonnet de noël vissé sur la tête, à des passants sur la comédie un 23 décembre, du Francis Cabrel « Si c’est vrai qu’il y a des gens qui s’aiment … »
Et des gens qui t’aiment, il y en a, et nous sommes tous là Nico, pour ton dernier tour de piste.
À propos de tour de piste, on en parle des voitures ?
De la xara-sport avec laquelle tu partages une chanson, au Kia Sportage que tu as attendu si longtemps.
Ces voitures étaient comme une extension de toi. Tu voulais toujours prendre le volant, je crois même qu’on ne t’a jamais vu « passager » dans une voiture.
Ce que tu voulais, surtout c’est être autonome, et prendre tes décisions, enfin… « les décisions »
Le week-end approchant, à partir du jeudi, nous savions que tu nous appellerais, pour savoir comme nous allions et surtout pour nous rassembler.
Qui fera ça à présent ?
Tu nous dirais que c’est simple de prendre le téléphone et d’appeler, mais chez toi, rassembler c’était inné, dans la vie personnelle, comme professionnelle, d’ailleurs il n’y avait pas trop de barrières entre les deux.
Combien de fois nous sommes-nous retrouvés à tes soirées professionnelles en présence de tes excellents collègues. Là aussi tu as su bien t’entourer, tu savais les choisir comme tes propres amis, d’ailleurs pour certains, c’étaient des amis.
Nous leur souhaitons bien du courage à eux aussi, car nous savons à quel point tu comptais aussi pour eux. Surtout entre midi et deux au moment de vos parties endiablées de « 6 qui prend », ou autre « perudo ».
Cette barrière, d’ailleurs, tu l’as faite sautés au moment du choix des nouveaux locaux. Qui d’autre que toi aurait pu choisir de mettre ses locaux d’entreprise au-dessus d’un lieu de fête ?
Il y avait aussi nos soirées Zik du vendredi où nous passions pas mal de temps à répéter les morceaux, beaucoup de temps à rire et un peu de temps à jouer juste. Nous concluions inévitablement ces moments par de longues discussions sur le nom que nous devrions donner au groupe :
« Les gars, vous préférez quoi ? Les pas 6 males, le mongolo jazz band ou les head 2 beat ? »
Tu étais comme un coach de vie, malgré nous parfois, mais toujours de bon conseil, et surtout toujours à l’écoute. Tu étais d’une générosité sans égale et tu nous soutenais tous, tour à tour. Tu croyais plus en nous et tu nous aimais plus fort que nous même, Un ami sans pareil.
Autodérision, recul, calme et humour étaient tes piliers, nos piliers.
Tu nous as aidé à rédiger nos CV, nos rapports de stages, dans certains cas nos thèses et tu as dessiné nos avenirs. Beaucoup d’entre nous ont trouvé du travail grâce à toi et ont pu s’épanouir.
Tu étais le liant dans notre famille recomposée, celle qu’on a créé, celle qui nous a tenu debout dans les moments difficiles.
Ton sourire d’enfant a traversé le temps, ta présence sans faille, ton humour sans pareil, nous sommes démunis sans toi. Tu avais autant de verve que de douceur, et nous sommes tous tellement reconnaissants de la lumière que tu as mise dans nos vies.
Pas assez de temps pour te remercier, pour t’embrasser, pour te serrer dans nos bras.
Ton charisme est indélébile et rien sans toi n’aura la même intensité.
Notre ami, notre frère, notre alter égo, comment écrire le reste sans toi ?
Tu as vécu comme une rockstar et tu es parti comme une rockstar. Sans prévenir. Bon rockstar fallait voir ton niveau à la guitare…
Et tel une rockstar ( oui ça fait 3 fois rockstar, mais la tu ne peux pas nous corriger ) tu as connu beaucoup de filles, nous ne pourrons pas les nommer, mais il y a bien sûr Cindy, la maman de votre magnifique fille. Et nous savons qu'Elo tient une place importante dans ton coeur.
Et puis tu avais l’amour du jeu et la gagne en toi, mais le jeu n’avait un intérêt que si tu pouvais gagner. Aux boules, aux fléchettes, au football ou au padel où il pouvait nous arriver d’avoir un système de décompte du score un peu différent et où la balle pouvait être dedans ou dehors suivant qui jouait avec toi.
Tu n’hésitais pas à chambrer tes adversaires, mais aussi tes coéquipiers. Quel plaisir d’être dans ton équipe alors que la partie n’était pas à notre avantage !
Ici encore tu as fini en premier une course pour laquelle on ne voulait pas de vainqueur.
A force d'aider les gens, à force de donner tant d'amour, tu as oublié de penser à toi. Mais c'était difficile de te convaincre de quoi que ce soit, nous nous souvenons encore de ton regard quand on t'a demandé pourquoi tu ne te rasais pas la tête... Nico t'es le mec le plus têtu du monde.
Aussi Nico, c’est pour toutes ces choses, et de nombreuses autres qui ne nous sont pas revenues sur le moment, mais qui nous reviendront quand ton manque se fera encore plus ressentir en vague déferlante,
que tu feras à jamais partie de nos vies et que jamais nous ne t’oublierons.
La vie sans toi ne sera plus le même, mais tu trouvais toujours les mots justes pour avancer. Alors nous allons nous inspirer de toi..
PS : Tu avais encore raison, on va bien s’ennuyer sans toi.